Interview de Céline Nickel, hypnothérapeute du réseau Medoucine

Interview de Céline Nickel, hypnothérapeute du réseau Medoucine

Céline Nickel, hypnothérapeute basée à Rosenau en Alsace, partage dans cette nouvelle interview les coulisses de son parcours.

Précédemment ingénieur, un atelier collectif d’hypnose opère chez Céline un déclic l’incitant à choisir cette pratique pour se reconvertir.

Lors de cet échange, Céline partage notamment ses débuts en tant que thérapeute, les actions qu’elle a mises en place pour se faire connaître, ainsi que de précieux conseils basés sur son expérience.

En résumé…

Bonjour , pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Après mes études, j’ai tout d’abord travaillé comme ingénieur en gestion de projet pendant plusieurs années. Cependant, je ne trouvais pas à ce métier le sens que je cherchais. Je ne me sentais pas épanouie et me suis retrouvée confrontée à un bore-out, l’inverse du burnout. Une situation qui a été très dure à vivre mais qui a eu l’avantage de m’amener à me poser les vraies questions.

J’ai toujours été attirée par la psychologie et les médecines douces en général, mais je ne savais pas forcément quelle orientation choisir. C’est très compliqué quand on a envie de se reconvertir, on ne sait pas par où commencer. Tout me semblait passionnant et j’hésitais. Un jour, j’ai participé à un atelier collectif d’hypnose et il m’est apparu comme une évidence que j’avais envie d’en faire mon métier. Je suis fascinée par le pouvoir de l’esprit inconscient sur le cerveau, le corps en général et la psyché.

J’ai également eu la chance de beaucoup voyager et de découvrir des cultures, des modes de vie et des philosophies différentes de la nôtre qui m’ont profondément nourrie et qui alimentent ma pratique aujourd’hui. J’ai par exemple parcouru l’Asie en sac à dos pendant plus de 6 mois, travaillé en République Tchèque un été, entrepris l’ascension du Kilimandjaro et médité plusieurs jours dans un monastère bouddhiste au fin fond de la Birmanie. Je garde de ces expériences une profonde curiosité pour autrui, une forte empathie et une grande ouverture.

Je pratique l’hypnose depuis 6 ans maintenant et ai rejoins Medoucine il y a 2 ans. J’ai très vite enrichi mon approche d’autres techniques comme les mouvements oculaires pour les stress post-traumatiques et les chocs émotionnels, le massage pour les aspects somatiques et le rapport au corps, ainsi que les soins énergétiques. Ma pratique se veut donc holistique et intégrative.

D’où vient cette envie de vous former en tant que praticien ?

J’ai toujours été attirée par la psychologie de manière générale, mais au lycée, après un bac S, j’ai suivi les recommandations de mes professeurs et suis allée en classe préparatoire pour les écoles d’ingénieurs. Cette vocation d’accompagnement a donc toujours été présente chez moi, même si j’ai pris quelques détours !

Je ne regrette pas mon expérience d’ingénieur qui m’a beaucoup apporté et m’a permis d’expérimenter par moi-même la vie en entreprise, qui concerne beaucoup de mes clients.

J’ai ressenti cet appel intérieur de plus en plus fortement et me suis donc finalement inscrite à une première formation en hypnose. Ayant toujours soif d’apprendre, celle-ci m’a ensuite conduite à suivre d’autres formations.

Combien de RDV avez-vous environ par mois ?

50

Comment avez-vous obtenu vos premiers clients ?

Quand j’ai suivi ma formation en hypnose, j’ai trouvé que l’hypnose était assez complémentaire avec le yoga. Généralement les personnes qui aiment le yoga sont intéressées par les médecines douces et le développement personnel.

J’ai alors contacté différents studios de yoga, ayant besoin d’un lieu et d’un public. Souvent les salles de yoga sont fermées les dimanches et ainsi vides, j’ai pensé que cela pourrait être intéressant de faire un partenariat gagnant-gagnant. Certaines ont refusé, deux ont accepté et j’ai établi un partenariat avec chacune.

J’ai par la suite co-animé avec une professeure de yoga un atelier comprenant une partie yoga et une partie hypnose. Cela m’a plongée tout de suite dans le grand bain : lors de ma première séance d’hypnose, j’avais 25 personnes devant moi et c’était assez impressionnant.

Une fois ces partenariats établis, avez-vous entamé des séances individuelles ? Cela vous a-t-il apporté une clientèle ?

Oui tout à fait.

J’ai également continué les ateliers collectifs car dans un groupe certaines personnes peuvent avoir des problématiques avec des résonances et je trouve cela très intéressant.

Pour les personnes qui participaient, appréciaient mon approche et avaient envie d’aller plus loin, j’ai pu commencer à organiser des séances individuelles. C’est comme cela que j’ai débuté mon activité et qu’un bouche à oreille a pu se mettre en place.

Je pense qu’il y a deux leviers qui ont été vraiment significatifs pour me faire connaître : le bouche à oreille, et le fait d’avoir intégré Medoucine car cela a permis d’accroître ma visibilité sur Internet et de générer une activité assez forte.

Quels sont vos canaux de communication sur le web ? Les réseaux sociaux, un site internet…

J’utilise en effet les réseaux sociaux : Instagram et Facebook.

En revanche, je ne suis pas convaincue que ce soit les réseaux sociaux qui m’aient apporté directement des clients. Il s’agit plutôt d’une vitrine.

Dès le début, j’ai choisi de faire un site Internet car cela me semblait essentiel pour montrer qui je suis, ma personnalité, et je trouve cela très rassurant pour les personnes qui le consultent d’avoir des éléments et détails.

Mettez-vous en place des démarches pour garder le lien avec vos clients ?

J’envoie une newsletter une fois par trimestre.

Je pense que les réseaux sociaux permettent de maintenir un lien. Cela me permet de partager directement et d’avoir le retour des gens.

Avez-vous une autre activité ? Si oui, comment gérez-vous les deux ?

Je me consacre aujourd’hui à 100% à ma pratique. Mais au début j’ai d’abord pratiqué l’hypnose les soirs et week-ends, puis suis passée à 80% dans mon métier d’ingénieur, ce qui m’a libéré deux après-midis par semaine. Puis, j’ai quitté mon entreprise.

Continuez-vous à vous former ? Quelle formation faites-vous en parallèle ?

J’ai fait énormément de formations. J’ai commencé par l’hypnose puis fais une formation de relaxation, avant de passer aux mouvements oculaires. Ces éléments représentent le pilier de base de ma pratique en tant que thérapeute.

J’ai également fait des formations en art-thérapie, yoga et somatothérapie. Bien que je n’utilise pas tous les outils pour lesquels j’ai été formée, ceux-ci m’ont permis d’élargir ma vision et d’enrichir ma pratique de thérapeute de manière globale.

J’ai également fait une formation en massage. En hypnose, on utilise beaucoup la porte d’entrée du mental, via la visualisation et des suggestions. Revenir au corps avec le massage a vraiment été intéressant pour moi pour renverser les choses et rééquilibrer. J’ai ainsi écrit un programme où j’assemblais l’hypnose avec la réflexologie plantaire et d’autres techniques telles que le massage du ventre. Avec ces différentes briques, on peut construire sa pratique singulière et unique.

Je suis convaincue qu’un bon praticien continue toute sa vie à se former, dans des écoles, des livres, avec d’autres praticiens… C’est une ouverture indispensable à mes yeux.

Quels sont les difficultés que vous rencontrez dans votre activité de praticien ?

Je viens de déménager, donc ma difficulté principale est de trouver de nouveaux clients et me faire connaître ici. C’est difficile de recommencer à zéro !

Quels seraient vos conseils pour un praticien en médecines complémentaires qui essaye de développer son activité ?

Tout d’abord d’accepter d’y aller par étapes et de garder un ancien travail à côté pour commencer en douceur et sans stress financier.

Ensuite, de continuer à se former et se perfectionner, je pense que c’est important notamment pour se sentir en confiance. De beaucoup pratiquer, tout de suite, car la formation ne suffit pas.

De ne pas rester isolé, car c’est un métier qui peut être assez solitaire et ce n’est pas toujours évident, surtout quand on vient d’un autre univers et qu’on a travaillé avec des collègues en entreprise.

Enfin, pour trouver des clients : en parler, ce n’est pas forcément facile mais c’est très important, et de réussir à se présenter en quelques phrases de manière claire.

Comment avez-vous remarqué l’évolution de votre métier durant cette année 2020 ?

J’ai réalisé beaucoup plus de séances en visio pendant le second confinement que durant le premier car les gens commencent à s’adapter et on prend l’habitude de faire les choses à distance.

Je pense que le présentiel reste très important car je trouve que le lien se construit beaucoup plus rapidement. Ce n’est pas évident de trouver un équilibre entre des séances en visio et des séances en présentiel.

Développer le digital, je pense qu’à la fois c’est une opportunité géniale qui ouvre beaucoup de choses, et en même temps réussir à garder cette humanité, ce lien qui se crée, cela pour moi constitue un challenge.

Êtes-vous contente du réseau ? Pourquoi ?

J’ai beaucoup de gratitude envers Medoucine car c’est ce qui m’a permis de passer d’un complément d’activité à une activité à temps plein. Je suis très contente du réseau qui m’a permis d’amplifier l’effet de bouche-à-oreille à Paris.

La prise de rendez-vous en ligne, les avis automatiquement enregistrés sont des éléments qui simplifient vraiment la vie au quotidien.

Je suis très heureuse des opportunités proposées concernant les interventions en ligne. J’ai adoré animer la conférence « Apprendre à méditer », et j’aimerais vraiment beaucoup en animer d’autres.

Je me sens aussi très entourée de l’équipe commerciale sur le Grand Est où je suis maintenant installée. L’Alsace est une région riche (notamment de par les travailleurs frontaliers en Suisse et en Allemagne) et très en demande de médecines douces. Il y a ainsi un fort potentiel dans la région.

Enfin, il y a beaucoup de communication et un côté humain qui est très présent.

Auriez-vous un dernier message à partager ?

Je pense que malgré tout, même si l’on est dans une période de confinement et de crise sanitaire, il y a beaucoup d’espoir et c’est ça que je garde au quotidien. Même si parfois on a l’impression d’être dans quelque chose de très difficile, il faut rester optimiste.

Un grand merci à Céline pour cette interview très interactive et pour avoir partagé son parcours et ses conseils !

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