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Interview d'Océane Grim, art-thérapeute du réseau Medoucine

Lors de cette nouvelle interview, nous avons eu le plaisir d'échanger avec Océane Grim, art-thérapeute du réseau Medoucine.

A cette occasion, Océane a évoqué le rôle majeur qu'a joué le réseautage professionnel dans le développement de son activité et a partagé ses conseils pour se lancer en tant que thérapeute.

Découvrez la vidéo :

En résumé...

Bonjour Océane, pouvons-nous tout d’abord vous laisser vous présenter ?

Je m’appelle Océane Grim, je suis praticienne en art-thérapie de métier et me suis plus tard orientée vers la médecine chinoise et l’énergétique. J’ai monté il y a quelques années mon propre centre avec ma sœur qui est ostéopathe. Après quelques années d’expérience, nous avons créé un nouveau centre.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre aventure de thérapeute ? S’agit-il de votre premier métier ou bien d’une reconversion ?

Malgré mon jeune âge, il s’agit quand même d’une reconversion.

Initialement, je suis ergothérapeute, pour redonner l’indépendance aux personnes handicapées. Après avoir effectué mes études en Belgique et être rentrée en France, je me suis rendue compte que le métier ne me correspondait pas par rapport au métier que j’avais étudié. J’ai ainsi décidé de conserver l’aspect psychologique de l’ergothérapie, soit l’art-thérapie, et de me reformer.

J’ai passé un certificat européen en art-thérapie. J’ai ensuite commencé à exercer en tant qu’art-thérapeute et ai découvert tout le métier de thérapeute à ce moment là. J’ai travaillé avec des jeunes dans des foyers, dans des maisons de retraite, en prison. Lors de la formation, j’ai également effectué des stages en hôpitaux pour accompagner des grands brûlés en art-thérapie.

J’ai utilisé trois médians pour me lancer en art-thérapie : l’art plastique, la musique et le sport.

Le passage au côté commercial, qu’on ne nous apprend pas, est très compliqué quand on est thérapeute. Faisant partie d’une famille avec une tradition entrepreneuriale, ça a été un peu plus simple pour moi de ce côté-là. D’autre part, je croyais tellement au protocole et à ma vision de la thérapie que j’ai réussi à convaincre mes interlocuteurs.

Que se passe-t-il une fois votre formation terminée ?

Je lance mon premier centre avec ma sœur qui est ostéopathe. Entre temps, je continue à me former sur la médecine chinoise, une pratique que j’avais déjà commencé à étudier en Belgique. On s’installe dans un centre de 116m2 avec un orthophoniste, un hypnothérapeute, une psychologue, une sophrologue et nous retrouvons à 7 à exercer au même endroit.

Travaillez-vous ensemble ?

On travaille beaucoup ensemble. On met alors en place un protocole comprenant l’orthophonie, l’art-thérapie et l’ostéopathie. On crée des packs pour une prise en charge globale. C’est ce que nous disent nos clients, ils trouvent la solution à leur problématique quoi qu’il arrive au vu de nos divers corps de métier. Je comprends à ce moment là que les thérapeutes sont très seuls et on crée l’association O’hana pour former à la base un regroupement de thérapeutes.

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette association ?

O’hana a été créée il y a deux ans. Nous sommes désormais 45 bénévoles dans cette association.

Etant passées par là, nous avons voulu aider d’autres thérapeutes au travers de groupes de parole. Parfois, on a des patients devant nous et on sait que, bien qu’étant qualifiés, nous ne sommes pas  les meilleurs thérapeutes pour les accompagner sur cette problématique. On veut alors passer la main, mais quand on ne connaît pas les personnes qui sont autour de nous, c’est très compliqué.

Aussi, en tant que chef d’entreprise on traverse des hauts et des bas. Avoir un cerveau collectif pour s’interroger mutuellement aide à rebondir.

Maintenant l’association a grandi et on propose du bien-être en entreprise. Les entreprises nous contactent et je trouve un thérapeute en adéquation avec leurs besoins. On organise également une action humanitaire annuellement, et partons en orphelinat pour apporter du bien-être en tant que thérapeutes.

Comment se passe votre activité ? Continuez-vous les consultations individuelles ?

Pendant un moment j’avais arrêté car il y avait de nombreux projets à gérer, nous avons notamment lancé un second centre à Sophia Antipolis. Je suis devenue plus formatrice et gérante de centre que thérapeute dernièrement.

J’ai repris ma casquette de thérapeute pendant le confinement car beaucoup de clients m’avaient communiqué leur besoin.

Quels leviers avez-vous actionnés pour acquérir vos premiers clients, puis pour les fidéliser ?

D’une part, ma sœur et moi avons grandi dans un petit village où tout le monde se connaissait. D’autre part, nous avions un grand complexe médical au dessus du centre qui a permis de nous faire connaître. Cela a d’ailleurs fait partie de la réflexion quand au choix de la localisation.

Quand je suis arrivée dans cet espace, je suis allée dire bonjour à tout le complexe avec des croissants. Petit à petit, on s’est rendu compte que les clients venaient après avoir été referrés par des médecins du complexe.

On a également appelé le journal local du village et ils ont accepté de faire un article sur l’ouverture du centre.

J’ai été très active dans ma démarche de contacter des structures diverses tels que des business clubs et la BNI. On a aussi créé un regroupement d’auto-entrepreneurs.

Enfin, les réseaux sociaux ça a été très compliqué pour moi. A l’heure actuelle, bien que l’association O’hana aie un site internet,  je n’ai toujours pas de site internet à titre personnel.

Medoucine m’accompagne sur tout ce qui est digital.

Quel conseil donneriez-vous à un thérapeute qui se lance dans son activité ?

Mon conseil serait d’être très actif car au tout départ on a de l’énergie à revendre quand on ouvre son entreprise. C’est à ce moment là qu’il faut aller voir tous ces réseaux. C'es grâce à l'ensemble de ces réseaux que j’ai créés pendant 6 ans  qu’à l’heure actuelle je n’ai pas trop de problème à développer mon activité.

Je pense qu’ensemble on est beaucoup plus fort et quand on a des regroupements. Avec Medoucine, c’est beaucoup plus facile pour tout le monde. Pour moi, il n’y a que comme ça qu’on arrivera à faire connaître nos professions, en se regroupant.

Quelle a été la réaction des personnes autour de vous dans cette période de Covid et de confinement ? Quels seraient les conseils que vous donneriez aux praticiens pour continuer leur activité en cette période ?

On a fermé le centre pendant le premier confinement et lorsqu’on a rouvert en juin, ça a été bluffant. Les mêmes pathologies revenaient.

A mon échelle, j’ai apporté ma contribution en baissant mes prix jusqu’à la fin de l’année, non pas pour rabaisser ou négliger ma pratique, mais parce que je pense qu’on peut tous apporter notre contribution en cette période difficile. C’est là le premier conseil que je donnerais.

J’ai pris du temps pour moi, pour cibler mes objectifs, comment je voulais évoluer dans mon entreprise.

Ensuite j’ai profité du confinement pour continuer à me former.

Les outils que je conseillerais seraient donc la formation, de prendre du temps pour soi, et d’être toujours présent sur les réseaux car les gens vous oublient vite.

Comment gardez-vous le contact avec vos clients ?

Je suis très active sur les réseaux sociaux et publie beaucoup d’articles. Parfois des clients viennent me voir car un article que j’avais publié a réveillé quelque chose en eux.

Auriez-vous un dernier conseil à partager ?

De ne pas rester seul. Peut-être d’avoir des référents, comme en psychologie, ou bien d’avoir un regroupement de thérapeutes pour parler et souffler.

Enfin, quels sont les éléments qui vous ont amenée à rejoindre Medoucine?

Tout le côté digital tel que le référencement, la prise de rendez-vous, ou encore les avis. C’est très difficile et délicat de demander des avis, et c’est un des points qui m’a convaincue à rejoindre Medoucine. Je pense que tous les praticiens devraient rejoindre un regroupement comme celui-ci.

Nous remercions chaleureusement Océane d'avoir partagé son parcours et ses conseils !

Découvrez l'association O'hana fondée par Océane en cliquant ici.