Ostéopathie en France : les chiffres clés, le bilan…

Selon différentes études, consulter un ostéopathe devient naturel pour les Français. L’ostéopathie serait la médecine complémentaire la plus populaire en France, avec plus de 20 millions d’actes pratiqués chaque année, auprès de 14.5 millions de patients. Les études permettent de donner un aperçu d’une profession dans une région donnée et une période. Petit tour d’horizon de l’ostéopathie en France.

Pour découvrir l’étude dans sa globalité : Etude statistique du métier d’ostéopathe en 2018 – (EMOst 2018) – Union pour la Recherche Clinique en Ostéopathie : http://www.osteopathie-recherche.fr/

Petite histoire de l’ostéopathie

Le fondateur de l’ostéopathie, Andrew Taylor Still (1828-1927), a commencé par étudier la médecine avant de suivre les traces de son père en tant que médecin. Il se rends auprès des Indiens Shawnee dans une réserve du Kansas, apprend leur langue et leur mode de vie. C’est alors qu’il soigne un enfant atteint de dysenterie avec l’aide de ses mains en 1874, qu’il comprends alors les bénéfices d’une approche médicale entièrement manuelle et respectant les lois de la nature et de la vie, ce qu’il appellera ostéopathie.

En France, l’ostéopathie se développe dans les années 1950. En 1965 l’EFO (école française d’ostéopathie) forme 16 étudiants par an, une cinquantaine d’année plus tard, c’est 3589 ostéopathes qui seront formés en France entre 2016 et 2018.

La reconnaissance de l’ostéopathie en France

C’est seulement le 4 mars 2002 que l’ostéopathie que la reconnaissance législative arrive en France selon la loi n°2003-303. A l’époque, on estime 4 000 porteurs du titre d’ostéopathe toutes origines confondues. En décembre 2017, on compte 29 612 porteurs du titre d’ostéopathe toutes origines confondues en France.

La démographie de l’ostéopathie en France

Le fait d’être un titre partagé entre plusieurs professionnels donne à l’ostéopathie une démographie particulière. Par exemple, en 2018, on dénombre 60,4% d’ostéopathes pratiquant uniquement l’ostéopathie contre 39,6% de professionnels de santé diplômés en ostéopathie (comprenant des médecins DO, kinésithérapeutes DO, infirmiers DO, sage femmes DO, podologues DO, dentistes DO…).

Ainsi, en 2018, et sur un total de 29 612 professionnels pratiquant l’ostéopathie, on trouve :

– 17 897 ostéopathes DO
– 11 715 professionnels de santé DO

On constate que le nombre de professionnels utilisant le titre d’ostéopathe croît de façon continue depuis 2010 et a été presque multiplié par 3 en 8 ans selon les données du fichier ADELI (11608 en 2010 pour 29612 en 2018).

– En 2010 on trouvait plus d’ostéopathes professionnels de santé que d’ostéopathes pratiquant l’ostéopathie seule. Cette tendance s’est inversée en 2012
– En 2018, près de 3 ostéopathes sur 5 pratiquent uniquement l’ostéopathie
– Depuis la réforme du système de ré ingénierie de la formation en ostéopathie, le nombre d’établissements de formation est passé de 60 en 2013 (promotion sortant en 2018) à 31 écoles en 2016. Si on part du postulat que la durée de formation d’un ostéopathe est au moins de 5 ans, on peut s’attendre à un impact sur la croissance démographique visible à partir de 2020.

La situation financière des ostéopathes en France

Sur les 29 612 ostéopathes inscrits au fichier ADELI en 2018, plus de 50% d’entre eux exercent leur activité professionnelle dans un bassin potentiel de moins de 2 000 habitants.

On estime donc qu’au moins 1 ostéopathe sur 4, gagnerait moins d’un SMIC mensuel net (1135€/mois) depuis 2015 sur le plan national ce qui équivaudrait à environ 4500 ostéopathe DO en 2018. Les enquêtes permettent de souligner le fait qu’il faut de plus en plus de temps pour acquérir une autonomie financière. Elles permettent aussi de nous rassurer : cela ne signifie pas que les professionnels ne parviennent pas à vivre de l’ostéopathie. Cela montre plutôt que nous avons atteint un niveau de contrainte professionnelle nécessitant un complément de revenus sous forme de remplacement et/ou de collaboration ou d’une autre activité. Ces études laissent apparaître un nouveau mode d’activité depuis 2012 : le salariat, entre 1 et 6% des nouveaux effectifs. Pour réussir son installation libérale, il faudrait entre 3 à 5 ans en fonction de la densité d’habitants par ostéopathe.

L’ostéopathie est devenue incontournable

En effet, malgré ces chiffres qui peuvent être quelque peu alarmants, on compte que 3 Français sur 5 consultent aujourd’hui des ostéopathes. De plus, les complémentaires santé prennent de plus en plus en charge les soins non conventionnés, ce qui les rend plus accessible. Se rassembler et créer du réseau semble une des voies les plus efficaces pour vivre de son activité et créer un revenu stable.

Autrefois exercée en complément de la médecine ou de la kinésithérapie, l’ostéopathie, reconnue depuis 2002 en France. Depuis, cette pratique s’est énormément démocratisée. On dit aujourd’hui que 3 français sur 5 consultent un ostéopathe. Un fois le D.O en poche, les ostéopathes peuvent exercer en cabinet libéral, à domicile, et même être salarié. Leur revenu dépends de plusieurs facteurs dont majoritairement le lieu d’exercice et le nombre d’années d’expérience.

Source :

http://www.osteopathie-recherche.fr
http://www.lejournal.osteopathie-recherche.fr

La Direction de la Recherche, des Etudes, de l’ Evaluation et des Statistiques (DREES) qui fournit le fichier ADELI répertoriant tous les praticiens ayant le droit d’user du titre d’ostéopathe.

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) pour les données concernant la population française, issues des derniers chiffres correspondant à la population française de fin 2016.

L’Union Nationale des Associations Agréées (UNASA) pour les déclarations des revenus des ostéopathes pratiquant uniquement l’ostéopathie.

Pour en savoir plus sur l’ostéopathie et les bénéfices de cette pratique, découvrez notre dossier complet : L’ostéopathie chez Medoucine.