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Témoignage de Jennifer Muller, ostéopathe certifiée et validée du réseau Medoucine



Pratique
: Ostéopathie
Ses tarifs : A partir de 70€
Sa ville : Paris
Sa clientèle : Tous publics, dès la naissance

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Témoignage de Jennifer Muller, ostéopathe certifiée et validée du réseau Medoucine  

Quelques mots sur toi, qui est-tu ?

Je suis ostéopathe depuis bientôt 5 ans, diplômée du Collège Ostéopathique Européen (nouvellement Holistéa) en région parisienne.

Au moment de mon installation, en tant que jeune diplômée, personne ne me connaissait. Pour pouvoir vivre de mon métier rapidement, j’ai donc postulé pour plusieurs assistanat ou remplacement chez des ostéopathes recherchant quelqu’un à leur cabinet pour les remplacer ou les aider à ouvrir de nouveaux créneaux de rendez-vous. J’ai alors trouvé un assistanat pour quelques demi-journées par semaine, ses congés… Cela m’a permis d’avoir de nombreux patients, me montrer que ma pratique était bonne grâce au retour qu’ils faisaient à l’autre thérapeute, et surtout de me faire de l’expérience.

En même temps, j’ai ouvert mon propre cabinet dans le 16e arrondissement de Paris.

Suis-tu d'autres formations pour te spécialiser ?

Ayant toujours été attirée par la périnatalité, ce choix s’est conforté tout au long de mes études. J’ai donc effectué, une fois diplômée, des formations dans ce domaine.  

J’ai tout d’abord suivi auprès d’une sage-femme ostéopathe une formation sur la femme enceinte et les nourrissons. Cette formation qui comportait de nombreux cas pratiques a été très intéressante et m’a beaucoup aidé pour les consultations au cabinet.

J’ai ensuite eu la chance de pouvoir m’inscrire très rapidement au D.U           « ostéopathie et périnatalité » à Bichat qui m’a ouvert de nombreuses portes dans le domaine de l’ostéopathie pédiatrique et de la femme enceinte.

Régulièrement je fais de nouvelles formations afin de mettre à jour ma pratique, de pouvoir toujours m’améliorer et d’éviter de rester sur mes acquis. Elles ont des sujets variés.La dernière en date étant une formation sur la kinésio-taping. Cette méthode peut être utile chez les sportif et les personnes ayant des douleurs importantes tant musculaires qu’articulaires en travaillant sur l’effet drainant, stimulant et de soutient d’une bande élastique.

Je sais que tu ne travailles pas qu’en cabinet, où pratiques-tu également ?

Depuis 2016, j’ai l’immense chance d’être une des ostéopathe de la maternité de Nanterre (92). Ma présence au sein de cette maternité réputée pour sa pratique d’accouchements particulièrement naturels est très enrichissante. Je suis bénévole, et cela m’apporte beaucoup, tant au niveau humain, que de ma pratique.

L’obstétricien chef de service est ouvert à l’ostéopathie, ce qui est assez rare pour être souligné ! C’est d’ailleurs toute l’équipe des sages-femmes et lui-même qui m’indiquent quel bébé aller voir. Généralement c’est surtout pour des problèmes liés à un accouchement compliqué, un allaitement difficile, ou pour les mamans souffrant de douleur de dos ou du bassin.

Actuellement je suis également en contact avec une PMI afin de leur proposer des petites sessions de formation sur des risques de plagiocéphalie du nourrisson.

Explique-nous rapidement ce qu’est l’ostéopathie ?

L’ostéopathie est une pratique exclusivement manuelle permettant de dénouer les tensions présentes dans le corps. Nous lui redonnons de la souplesse et de la mobilité afin de favoriser un bon état de santé.On travaille donc sur différentes zones du corps de manière globale. Sur les ligaments, muscles, fascias, organes, articulations… pour rendre au corps son état de fonctionnement optimal.

Quels en sont ses principes ?

L’ostéopathie a été fondée en 1874 par Andrew Taylor Still qui s’est penché sur la manière dont le corps arrivait à  guérir de certains symptômes.Il s’est donc basé sur 3 grands principes fondamentaux que sont :

L’unité du corps basé sur le concept de globalité et des relations entre chaque partie du corps.

Chaque fonction du corps humain est gouvernée par sa structure. Si l’enveloppe n’est pas en bon état de marche, la fonction en lien avec celle-ci ne pourra pas se faire. (Par exemple dans le cas d’une sciatique, les lombaires ou le disque intervertébral bloquant le nerf, ce dernier ne pourra pas fonctionner correctement et une douleur plus ou moins intense se fera sentir)

Le principe d’auto-guérison du corps. L’ostéopathe redonne de la mobilité, et c’est ensuite le corps qui travaille afin de récupérer son bon état de marche.

Pourquoi consulter un ostéopathe quand tout va bien ?


On parle souvent des bienfaits de l’ostéopathie lorsque l’on ressent une douleur, mais cette pratique peut également être très bénéfique quand tout va bien.

Voyons déjà comment arrive la douleur :
- A chaque instant votre corps réajuste sa position dans l’espace, il s’adapte. C’est lors de ces petits changement, invisibles, que le corps compense diverses tensions.
- A force, certaines zones du corps qui seront plus sollicitées que d’autres n’auront plus la possibilité de s’équilibrer sans engendrer d’autres tensions ailleurs. C’est alors qu’arrive la douleur !
- Votre corps vous donne une information comme quoi il n’arrive plus à se détendre seul.

Elle peut être de deux types :
-       Mécanique, elle arrive au moment d’un effort physique
-       Inflammatoire, c’est une douleur qui réveille généralement en deuxième partie de nuit, sans effort particulier, avec une sensation de chaleur, rougeur et œdème.

En ostéopathie nous ne travaillons que sur les douleurs mécaniques en première intention, ou sur les inflammations après qu’une consultation chez le généraliste ait été effectuée, afin qu’il pose un diagnostic.
Nous savons ce qui est de notre ressort ou non. Dans tous les cas si un patient vient nous voir en pleine crise inflammatoire, nous l’adresserons sans hésiter chez un médecin.

Une séance d’ostéopathie permet de rééquilibrer le corps, de lui redonner de la souplesse et de la mobilité. Les zones de tension retrouvent donc leur état physiologique, naturel, et la douleur peut alors s’estomper.

Vous comprenez donc bien que plus la douleur est intense, ou présente depuis longtemps, plus le corps aura travaillé pour compenser. C’est donc beaucoup plus difficile de la faire passer avec une seule séance.

Régulièrement nous informons nos patients que rien ne sert d’attendre que la douleur s’installe. Des séances préventives, avant même d’avoir mal, sont très efficaces. Cela permet de soulager le corps des tensions déjà présentes, et de pouvoir ainsi éviter que la douleur ne survienne.

En fonction du patient, de son état de santé, de son activité physique, de son travail… entre 1 et 4 séances annuelles (préventivement) seront préconisées.

Peux-tu donner quelques conseils pour les jeunes ostéopathes afin qu’ils réussissent leur installation ?

Devenir ostéopathe ne doit pas être un métier choisi à la légère. C’est d’abord une vocation.
Il faut choisir une bonne école, mais surtout savoir que l’installation ne sera pas facile. Démarches administratives, statut de profession libérale, localisation, créer sa patientèle, sont autant de facteurs qui peuvent, une fois diplômé, devenir une réelle source de stress.

Avant de s’installer il faut savoir que certaines localisations sont complètement bouchées. C’est le cas des grandes villes en général qui présentent déjà de nombreux cabinets d’ostéopathie. C’est d’ailleurs pour cela que certains nouveaux cabinets ferment aussi vite qu’ils ont ouvert.
Il ne faut donc pas hésiter à faire une étude de marché.
D’ailleurs, à moins de connaître beaucoup de monde dans le quartier, et que tous viennent vous voir, il faut savoir qu’il faut en moyenne 3 ans pour vivre de son métier d’ostéopathe (et parfois plus). On est d’ailleurs nombreux à se rendre compte que les écoles d’ostéopathie (privées) ne parlent pas du tout de ce phénomène de saturation lors des portes ouvertes ou de l’admission, et font tout pour accueillir de plus en plus d’étudiants.

Certains nouveaux diplômés font le choix de racheter une patientèle. Cela peut tout à fait être intéressant si nos moyens nous le permettent, sans pour autant être sûre que les patients resteront. Généralement les patients sont fidèles à leur ostéopathe et n’aime pas trop le changement. Mais cela peut tout de même être avantageux.

Pour moi, c’est le statut de profession libérale qui m’a le plus inquiété. Étant d’une famille où tout le monde est salarié, je n’ai pour ma part pas le droit aux congés payés, aux RTT, et pas de salaire fixe. Par contre je règle mes horaires comme je l’entends ce qui est assez agréable !

Je parlais tout à l’heure des formations post-graduées que je réalise régulièrement. Chaque année il ne faut pas hésiter à suivre des formations supplémentaires sur des sujets qui nous tiennent à cœur, qui nous questionnent, ou sur lesquels nous sommes moins à l’aise. Ces formations sont payantes, mais le Fond Interprofessionnel de Formation des Professionnels Libéraux (FIFPL) peut nous aider à les financer.

Cela nous permets d’être toujours à jour, et d’offrir une prise en charge optimale à nos patients.

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